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DE S. SYMPHORIEN.

les favorise, elle les aime ; mais elle se réserve pour ceux qui doutent, et elle ne daigne rien opérer en leur faveur.


LES ACTES DE SAINT SYMPHORIEN, MARTYR D’AUTUN.


Tirés de divers manuscrits ; savoir, un du monastère de S. Pierre de Conche, au diocèse d’Évreux ; trois de l’abbaye de S. Germain-des-Prés ; un de S. Corneille de Compiégne ; un de S. Maur-des-Fossés ; un de la bibliothèque de Sorbonne ; deux de celle de Boyer, président au parlement de Dijon ; un de l’abbaye de Citeaux, et plusieurs autres.


(Environ l’an de J. C. 180, sous l’empire de Marc-Aurèle.)


L’empereur Marc-Aurèle venoit d’exciter dans l’empire une effroyable tempête contre l’église, et ses édits foudroyans attaquoient de tous côtés la religion de J. C., lorsque Symphorien vivoit à Autun dans tout l’éclat que peuvent donner une haute naissance et une rare vertu. Il étoit de famille chrétienne, et l’une des plus considérables de la ville ; son père se nommoit Fauste, illustre par le sang qu’il avoit reçu de ses ancêtres, plus illustre encore par celui que son fils avoit reçu de lui. Ce jeune gentilhomme, dont les mœurs avoient été cultivées et polies