tombe — peut-être inévitablement — aux mains du tuteur de ses enfants, Mérovée dont la dynastie commence à la défaite d’Attila à Châlons.
Il mourut en 457. Son fils Childéric s’adonnant à l’amour des femmes, et méprisé par les soldats francs, est exilé, les Francs aimant mieux vivre sous la loi de Rome que sous un chef à eux, s’il est indigne. Il reçoit asile à la cour du roi de Thuringe et y séjourne. Son principal officier à Amiens, à son départ, rompt un anneau en deux, et, lui en donnant la moitié, lui dit de revenir lorsqu’il en recevra l’autre moitié. Et, après un grand nombre de jours, la moitié de l’anneau rompu lui est renvoyée ; il revient et les Francs l’acceptent pour roi.
La reine de Thuringe le suit (je ne puis trouver si son mari mourut avant — et encore moins, s’il mourut, de quelle mort), et s’offre à lui comme épouse.
« J’ai connu ton utilité, et que tu es très puissant, et je suis venue vivre avec toi. Si j’eusse connu au-delà de la mer quelqu’un de plus utile que toi j’aurais cherché à vivre avec lui. »
Il la prit pour femme et leur fils est Clovis.
11. Une histoire surprenante ; jusqu’où est-elle littéralement vraie n’est pour nous d’aucun intérêt ; le mythe et sa portée réelle nous découvrent la nature du royaume français et prophétisent sa future destinée. Valeur personnelle, beauté personnelle, fidélité aux rois, amour des femmes, dédain du mariage sans amour, notez que toutes ces choses y étaient tenues pour essentielles, et que dans leur corruption sera la fin du Franc comme dans leur force était sa gloire première.
La valeur personnelle est estimée. L’Utilitas, clef de voûte de tout. La naissance rien, à moins qu’elle n’apporte avec elle la valeur ; la loi de primogéniture