Page:Ruskin - La Bible d’Amiens.djvu/201

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

entraînées à supporter la chaleur. En faisant maintenant un tableau de leurs noms :

Bretagne Gaule Germanie Dacie
Espagne Italie Grèce Lydie
Maroc Libye Égypte Arabie

vous aurez sous la forme la plus simple la carte du théâtre de tout ce qui, dans l’histoire profane, est utile à connaître.

Puis finalement vous avez à connaître parfaitement en tant qu’elle a été pour tous ces pays la source d’une inspiration que toutes les âmes qui en ont été douées ont tenue pour un pouvoir sacré et surnaturel, la petite région montagneuse de la Terre Sainte, avec la Philistie et la Syrie sur ses flancs, toutes deux les puissances du châtiment, mais la Syrie étant elle-même au début l’origine de la race élue : « Mon père fut un Syrien prêt à périr[1] » et la Syrienne Rachel devant toujours être regardée comme la véritable mère d’Israël.

15. Et rappelez-vous dans toute étude future des rapports de ces contrées entre elles, que vous ne devez jamais permettre à votre esprit de se préoccuper des variations accidentelles d’une délimitation politique. Peu importe, qui gouverne un pays, peu importe le nom qu’on lui donne officiellement ou ses frontières conventionnelles, des barrières et des portes éternelles y sont placées par les montagnes et les mers, et les nuages et les étoiles les courbent sous le joug de lois

  1. « Puis prenant la parole, tu diras devant l’Éternel ton Dieu mon Père était un pauvre Syrien prêt à périr et il descendit en Égypte avec un petit nombre de gens et il y fit séjour et devint là une nation grande, forte et qui s’est fort multipliée. » (Deutéronome, xxvi, 5). — (Note du Traducteur.)