aux chevaliers à s’en occuper ; non que les évêques ne missent souvent la main aux actes aussi ; et dans la bataille, il leur était permis de frapper avec la masse, mais non avec l’épée, ni la lance — c’est-à-dire non de « faire couler le sang ». Car il était présumé qu’un homme peut toujours guérir d’un coup de masse (ce qui cependant dépendait de l’intention de l’évêque qui le donnait). La bataille de Bouvines, qui est en réalité une des plus importantes du moyen âge fut gagnée contre les Anglais, (et en outre contre les troupes auxiliaires d’Allemands qui marchaient sous Othon,) par deux évêques français (Senlis et Bayeux) — qui tous deux furent les généraux des armées du roi de France, et conduisirent ses charges. Notre comte de Salisbury se rendit à l’évêque de Bayeux en personne.
25. Notez de plus qu’un des pouvoirs les plus mortels et les plus diaboliques des mots méchants, ou pour le mieux nommer, du blasphème, a été développé dans les temps modernes par les effets de l’« argot », quelquefois d’intention très innocente et joyeuse. L’argot, dans son essence, est de deux sortes. Le « Latin des Voleurs », langage spécial des coquins employé pour ne pas être compris ; l’autre, le meilleur nom à lui donner serait peut-être le Latin des Manants ! — les mots abaissants ou insultants inventés par des gens vils pour amener les choses qu’eux-mêmes tiennent pour bonnes à leur propre niveau ou au dessous.
Le plus grand mal certainement que peut faire cette sorte de blasphème consiste en ceci qu’il rend souvent impossible d’employer des mots communs sans y attacher un sens dégradant ou risible. Ainsi je n’ai pas pu terminer ma traduction de cette épitaphe, comme a pu le faire le vieux latiniste, avec l’image absolument