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interprétations

droite, son phylactère dans la gauche : Roi et Prophète, le symbole à jamais de toute royauté qui agit avec une justice divine, la réclame et la proclame.

Le piédestal qui a cette statue pour sculpture sur sa face occidentale, est carré et, sur les deux autres côtés, il y a des fleurs dans des vases ; du côté nord le lys et du côté sud la rose. Et le monolithe entier est un des plus nobles morceaux de sculpture chrétienne du monde entier.

Au-dessus de ce piédestal en vient un moins important, portant en façade un pampre de vigne qui complète le symbolisme floral du tout. La plante que j’ai appelée un lys n’est pas la Fleur de Lys ni le lys de la Madone[1], mais une fleur idéale avec des clochettes comme la couronne impériale (le type des

  1. Pour mieux distinguer ces différentes espèces de lys, reportez-vous aux belles pages de The Queen of the Air et de Val d’Arno : « Considérez ce que chacune de ces cinq tribus (des Drosidæ) a été pour l’esprit de l’homme. D’abord dans leur noblesse ; les lys ont donné le lys de l’Annonciation, les Asphodèles la fleur des Champs-Élysées, les iris, la fleur de lys de la Chevalerie ; et les Amaryllidées, le lys des champs du Christ, tandis que le jonc, toujours foulé aux pieds, devenait l’emblème de l’humilité. Puis, prenez chacune de ces tribus et continuez à suivre l’étendue de leur influence. « La couronne impériale, les lys de toute espèce » de Perdita, forment la première tribu ; qui donnant le type de la pureté parfaite dans le lys de la Madone, ont, par leur forme charmante, influencé tout le dessin de l’art sacré de l’Italie ; tandis que l’ornement de guerre était continuellement enrichi par les courbes des triples pétales du « giglio » florentin et de la fleur de lys française ; si bien qu’il est impossible de mesurer leur influence pour le bien dans le moyen âge, comme symbole partie du caractère féminin, et partie de l’extrême splendeur, et raffineront de la chevalerie dans la cité, dans la cité qui fut la fleur des cités. » (The Queen of the Air, II, § 82.)

    Dans Val d’Arno, à la conférence intitulée Fleur de Lys, il faudrait noter (§ 251) le souvenir de Cora et de Triptolène à propos de la Fleur de Lys de Florence, et la couronne d’Hera qui typifie la forme de l’iris pourpré, ou de la fleur dont parle, Pin-