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la bible d’amiens.

« lys de toutes les espèces » de Shakespeare[1], représentant le mode de croissance du lys de la vallée qui ne pouvait pas être sculpté aussi grand dans sa forme littérale sans paraître, monstrueux, et se trouve ainsi représenté sur cette pièce de sculpture où il réalise, associé à la rose et à la vigne ses compagnes, la triple parole du Christ : « Je suis la Rose de Saron et le Lys de la Vallée[2]. » « Je suis la Vigne véritable[3]. »

33. Sur les côtés de ce socle sont des supports d’un caractère différent. Des supports, non des captifs, ni des victimes ; le Basilic et l’Aspic représentant les plus actifs des principes malfaisants sur la terre dans leur malignité extrême ; pourtant piédestaux du Christ, et même dans leur vie délétère, accomplissant sa volonté finale.

Les deux créatures sont représentées exactement dans la forme médiévale traditionnelle, le basilic, moitié dragon, moitié coq ; l’aspic, sourd, mettant une

    dare quand il décrit la naissance d’Iamus, et qui se rencontre aussi près d’Oxford. Le note que Ruskin met à la page 211 de Val d’Arno fait remarquer que les artistes florentins mettent généralement le vrai lys blanc dans les mains de l’ange de l’Annonciation, mais à la façade d’Orvieto c’est la « fleur de lys » que lui donne Giovanni Pisano, etc., etc., et la conférence entière se termine par la belle phrase sur les lys que j’ai citée dans la préface, page 70. — (Note du Traducteur.)

  1. « Ô Proserpine, que n’ai-je ici les fleurs que dans ton effroi tu laisses tomber du char de Pluton, les asphodèles qui viennent avant que l’hirondelle se risque…, les violettes sombres… les pâles primevères, la primerole hardie et le couronne impériale, les iris de toute espèce, et entre autres la fleur de lys ! » (Conte d’Hiver, scène XI, traduction François-Victor Hugo). — (Note du Traducteur.)
  2. Cantique des Cantiques, ii, 1. — (Note du Traducteur.)
  3. Saint Jean, xv, 1. — (Note du Traducteur.)