en a faite dans le 33e pilier, il serait impossible de reconstituer les figures perdues. Le 15e est composé de huit statues qui — d’après Selvatico — représentent huit nations. Le 17e a été détruit par le vent de la mer qui souffle sur cet angle du Palais ; une grande partie des figures n’existent plus.
Le 18e chapiteau est le plus intéressant, le plus beau du Palais. Il représente les planètes, le soleil, la lune et les divisions du zodiaque que les astrologues appelaient leurs « maisons ».
Je me figure que la composition de ce chapiteau — le principal du Vieux Palais — était chargée de démontrer d’abord, la formation des planètes devant servir l’homme sur la terre ; secondement, l’entier assujettissement des destinées de l’homme à la volonté de Dieu, déterminé dès le temps, où furent créées la terre et les étoiles et, de fait, inscrit dans l’ensemble des étoiles.
Par l’exécution et le groupement des feuillages, ce chapiteau est le plus beau que je connaisse en Europe. Le sculpteur y a concentré toute la puissance de son talent.
Le 19e chapiteau qui suit, sur la Piazzetta, celui de l’angle du Figuier, a une grande importance au point de vue des dates. On a pris de grandes peines pour soigner son exécution et, dans les ornements qui accompagnent chaque figure, un petit morceau de marbre coloré a été incrusté. Ils ont tous une signification particulière, ce chapiteau et les personnages qui le décorent étant chargés de représenter les arts de la sculpture et de l’architecture. Les marbres ainsi incrustés prouvent l’importance que le constructeur attachait à ces arts et à la valeur de la couleur.
Le 20e est orné de têtes d’animaux : des oiseaux aux gracieux plumages, des abeilles réunies sur un rayon de