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Page:Ruskin - Les Pierres de Venise.djvu/204

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miel dans la gueule d’un ours contrastent par la finesse de leur ciselure avec la forte simplicité de l’ensemble.

Le 25e nous explique la tâche de chaque mois.

Le 26e est la copie du quinzième.

Le 27e est peut-être bien un ancien morceau transporté là pour joindre le nouveau Palais à l’ancien. En tout cas quoique fruste d’exécution, il est bien dessiné. Il représente des paniers remplis de huit sortes de fruits : avec aussi peu de confiance dans l’intelligence des spectateurs que dans l’habileté du sculpteur, on a inscrit le nom des fruits qu’il renferme au-dessus de chaque panier.

Le 28e le 29e le 30e et le 31e sont la copie du 7e, du 9e du 10e et du 8e.

Le 32e n’a aucune inscription et ses personnages sont tellement dénués d’expression qu’on ne comprend pas ce qu’ils ont bien pu représenter.

Le 33e et le 34e copies du 12e et du 11e.

Le 35e réunit des enfants, des oiseaux et des fleurs, joli travail, sans expression, dans le genre des chérubins du XVIIIe siècle.

Le 36e est le dernier de la façade de la Piazzetta. Il est travaillé avec un grand soin et placé sous l’angle du Jugement. Son feuillage est copié sur celui du 18e chapiteau. Le sculpteur de la Renaissance a fait un effort visible pour surpasser son modèle en délicatesse, effort qui lui a enlevé un peu de force et de vérité. Ce chapiteau est généralement cité comme le plus beau de la série et il a véritablement de la noblesse. Les figures sont bien étudiées, très gracieuses et plus plaisantes que celles de l’ancien palais, mais elles ont moins de grandeur : quant au feuillage, il n’est surpassé que par celui du Figuier.

Le chapiteau représente d’un côté la Justice et sur les sept autres, des actes de justice et de bon gouvernement et des figures de législateurs tels qu’Aristote, Solon,