le mot « intentionnellement », peu importe. Cela n’en est pas moins ainsi. »
Lors donc que vous prétendrez nous donner quelque explication de la création de l’oiseau ou de tout autre être organisé, n’oubliez pas ses côtés esthétiques : « Tenez ferme pour la forme et défendez-la, d’abord, comme distincte de la pure transition des forces. Discernez la main du potier qui moule, régentant l’argile, de son pied qui ne fait que battre, tandis qu’il tourne la roue. C’est curieux combien la simple forme vous conduira loin en avant des philosophes. » Car l’instinct esthétique procède par synthèse, et « la philosophie moderne, elle, est une grande faiseuse de séparations. Elle est peu de chose de plus que le développement de la grande maxime : « Il suit de là que tout ce qu’il y a de beau est dans les dictionnaires. Il n’y a que les mots qui sont transposés. » Mais il y a, au delà du pouvoir qui forme simplement et qui soutient, un autre pouvoir que nous, peintres, nous appelons « passion », — je ne sais pas comment les philosophes l’appellent, — nous savons qu’il rend les gens rouges ou blancs et par conséquent il doit être quelque chose lui-même, et peut-être qu’il est le plus vraiment poétique ou faisant de la force de tout, créant un monde de lui-même, d’un coup d’œil ou d’un soupir, et le manque de passion est