Page:Ruskin et la religion de la beauté.djvu/299

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jamais accordée, ni aucune joie possible au cœur de l’homme maintenant dans les parages de ces sources anglaises....»

Ensuite il est entré dans le village voisin, et en a suivi la principale rue, en se demandant si c’était la pauvreté qui était cause de cette incurie néfaste des choses naturelles. Mais non.... Il a trouvé au contraire partout des signes de luxe : de magnifiques devantures, de somptueux estaminets, des boutiques nouvelles, non pas plus de bonheur, ni plus de santé, sur les visages, mais plus de prétention et d’apparat dans les dehors et partout de superbes et inutiles grilles de fer. « Comment est-il donc arrivé que ce travail a été fait au lieu de l’autre ? Comment la force de la vie de l’ouvrier anglais a-t-elle été dépensée à souiller le sol au lieu de le racheter, et à produire une pièce de métal tout à fait inutile en cet endroit, qui ne peut être ni mangée ni respirée à la place de l’air sain et de l’eau pure ? Il n’y a qu’une raison pour cela et elle est décisive : c’est que le capitaliste peut percevoir un tant pour cent sur le travail dans un cas et qu’il ne peut en percevoir aucun dans l’autre.... »

À cela si les économistes daignaient repondre, ils ne manqueraient point de dire que le régime capitaliste actuel, pour décrié qu’il soit par les rêveurs, n’en est pas moins le meilleur qu’on ait