Page:Ruskin et la religion de la beauté.djvu/45

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ments mêmes de sa vie privée ne semblent pas le distraire. Il apprend, dans les Alpes, la mort de sa cousine Mary, la compagne de ses premiers voyages, et aussitôt il cherche à reproduire l’effet du soleil levant sur le Montanvert et la « qualité aérienne des aiguilles ». Poussé par ses parents et ses amis, il se marie, en 1848, avec une jeune fille de Perth, d’une remarquable beauté, mais il continue son rêve mystique, et quand, après six ans, sa femme le quitte et quand l’union légalement formée est dissoute légalement, le grand enthousiaste ne paraît pas avoir détourné un seul instant ses yeux des horizons radieux qu’il aima seuls au monde, ni à la nature éternelle et insensible avoir fait infidélité.