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Page:Russell - The Problems of Philosophy, 1912.djvu/106

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seront trouvées ensemble dans le prochain cas que nous examinerons. Le mieux que nous puissions espérer, c’est que plus les choses sont trouvées ensemble, plus il devient probable qu’elles seront trouvées ensemble une autre fois, et que, si elles ont été trouvées ensemble assez souvent, la probabilité s’élèvera presque jusqu’à la certitude. Elle ne peut jamais tout à fait atteindre la certitude, car nous savons que malgré les répétitions fréquentes, il y a parfois un échec à la fin, comme dans le cas de la poule à qui on tord le cou. La probabilité est donc tout ce que nous devons rechercher.

On pourrait faire valoir, à l’encontre du point de vue que nous défendons, que nous savons que tous les phénomènes naturels sont soumis au règne de la loi et que, parfois, sur la base de l’observation, nous pouvons voir qu’une seule loi peut s’adapter aux faits de l’espèce. Il y a deux réponses à ce point de vue. La première est que, même si une loi qui ne souffre aucune exception s’applique à notre cas, nous ne pouvons jamais, en pratique, être sûrs que nous avons découvert cette loi et non une autre qui souffre d’exceptions. La seconde est que le règne de la loi semble n’être lui-même que probable, et que notre croyance