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Page:Russell - The Problems of Philosophy, 1912.djvu/117

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ces derniers, pour autant qu’ils soient simples, soient tout aussi évidents que les principes considérés comme acquis. Sans raison valable, trois de ces principes ont été distingués par la tradition sous le nom de « Lois de la Pensée ».

Il s’agit des lois suivantes :

(1) La loi de l’identité : « Tout ce qui est, est ».

(2) La loi de contradiction : « Rien ne peut à la fois être et ne pas être ».

(3) La loi du milieu exclu : « Tout doit être ou ne pas être ».

Ces trois lois sont des exemples de principes logiques évidents, mais elles ne sont pas vraiment plus fondamentales ou plus évidentes que divers autres principes similaires : par exemple, celui que nous venons d’examiner, qui stipule que ce qui découle d’une prémisse vraie est vrai. L’appellation « lois de la pensée » est également trompeuse, car ce qui importe n’est pas le fait que nous pensions conformément à ces lois, mais le fait que les choses se comportent conformément à ces lois ; en d’autres termes, le fait que lorsque nous pensons conformément à ces lois, nous pensons