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Page:Russell - The Problems of Philosophy, 1912.djvu/129

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(C’est évident, car si tous les hommes sont mortels, Socrate l’est aussi ; mais si Socrate est mortel, il ne s’ensuit pas que tous les hommes le soient). Nous parviendrons donc à la conclusion que Socrate est mortel avec une plus grande certitude si notre argumentation est purement inductive que si nous partons du principe que « tous les hommes sont mortels » et que nous recourons ensuite à la déduction.

Cela illustre la différence entre les propositions générales connues a priori, telles que « deux et deux font quatre », et les généralisations empiriques telles que « tous les hommes sont mortels ». Pour les premières, la déduction est le bon mode d’argumentation, alors que pour les secondes, l’induction est toujours théoriquement préférable, et justifie une plus grande confiance dans la vérité de notre conclusion, car toutes les généralisations empiriques sont plus incertaines que les instances qui les composent.

Nous avons maintenant vu qu’il existe des propositions connues a priori, et que parmi elles se trouvent les propositions de la logique et des mathématiques pures, ainsi que les propositions fondamentales de l’éthique. La question qui doit maintenant nous occuper est la suivante : Comment est-il possible qu’il y