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Page:Russell - The Problems of Philosophy, 1912.djvu/197

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Pour les deux raisons susmentionnées, la cohérence ne peut être acceptée comme donnant le sens de la vérité, bien qu’elle soit souvent un test très important de la vérité après qu’une certaine quantité de vérité a été connue.

Nous sommes donc ramenés à la correspondance avec les faits comme constituant la nature de la vérité. Il reste à définir précisément ce que nous entendons par « fait » et quelle est la nature de la correspondance qui doit subsister entre la croyance et le fait pour que la croyance soit vraie.

Conformément à nos trois exigences, nous devons rechercher une théorie de la vérité qui (1) permette à la vérité d’avoir un opposé, à savoir la fausseté, (2) fasse de la vérité une propriété des croyances, mais (3) en fasse une propriété entièrement dépendante de la relation des croyances avec les choses extérieures.

La nécessité d’admettre la fausseté rend impossible de considérer la croyance comme une relation de l’esprit à un objet unique, dont on pourrait dire qu’il est ce que l’on croit. Si l’on considérait la croyance de cette manière, nous constaterions que, comme l’accointance, elle n’admettrait pas