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Page:Russell - The Problems of Philosophy, 1912.djvu/209

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À première vue, nous pourrions imaginer que la connaissance peut être définie comme une « croyance vraie ». Lorsque ce que nous croyons est vrai, on pourrait supposer que nous avons atteint une connaissance de ce que nous croyons. Mais cela ne correspond pas à la manière dont le mot est couramment utilisé. Prenons un exemple très banal : Si un homme croit que le nom de famille du défunt Premier ministre commençait par un B, il croit ce qui est vrai, puisque le défunt Premier ministre était Sir Henry Campbell Bannerman. Mais s’il croit que M. Balfour était le défunt Premier ministre, il continuera à croire que le nom de famille du défunt Premier ministre commençait par un B. Pourtant, cette croyance, bien que vraie, ne serait pas considérée comme une connaissance. Si un journal, par une anticipation intelligente, annonce le résultat d’une bataille avant qu’un télégramme donnant le résultat n’ait été reçu, il peut, par chance, annoncer ce qui s’avérera par la suite être le bon résultat, et cela peut produire une croyance chez certains de ses lecteurs les moins expérimentés. Mais malgré la véracité de leur croyance, on ne peut pas dire qu’ils aient une connaissance. Il est donc clair qu’une croyance vraie n’est pas