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Page:Russell - The Problems of Philosophy, 1912.djvu/210

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une connaissance lorsqu’elle est déduite d’une croyance fausse.

De même, une croyance vraie ne peut être qualifiée de connaissance lorsqu’elle est déduite par un processus de raisonnement fallacieux, même si les prémisses à partir desquelles elle est déduite sont vraies. Si je sais que tous les Grecs sont des hommes et que Socrate était un homme, et que je déduis que Socrate était un Grec, on ne peut pas dire que je sais que Socrate était un Grec, car, bien que mes prémisses et ma conclusion soient vraies, la conclusion ne découle pas des prémisses.

Mais devons-nous dire que rien n’est connaissance sauf ce qui est valablement déduit de prémisses vraies ? Il est évident que nous ne pouvons pas dire cela. Une telle définition est à la fois trop large et trop étroite. Trop large d’abord, car il ne suffit pas que nos prémisses soient vraies, il faut aussi qu’elles soient connues. L’homme qui croit que M. Balfour était le défunt Premier ministre peut procéder à des déductions valables à partir de la prémisse vraie que le nom du défunt Premier ministre commençait par un B, mais on ne peut pas dire qu’il connaisse les conclusions auxquelles aboutissent ces déductions. Nous devrons donc