Aller au contenu

Page:Russell - The Problems of Philosophy, 1912.djvu/213

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Mais il serait absurde de dire que le lecteur ne sait pas que le journal annonce la mort du roi.

Nous devons donc admettre comme connaissance dérivée tout ce qui résulte d’une connaissance intuitive, même par simple association, à condition qu’il y ait un lien logique valable et que la personne en question puisse prendre conscience de ce lien par la réflexion. Il existe en effet de nombreux moyens, outre l’inférence logique, pour passer d’une croyance à une autre : le passage de l’imprimé à sa signification illustre ces moyens. Ces moyens peuvent être appelés « inférence psychologique ». Nous admettrons donc une telle inférence psychologique comme moyen d’obtenir une connaissance dérivée, à condition qu’il y ait une inférence logique découvrable qui soit parallèle à l’inférence psychologique. Cela rend notre définition de la connaissance dérivée moins précise que nous ne le souhaiterions, car le mot « découvrable » est vague : il ne nous dit pas quel degré de réflexion peut être nécessaire pour faire la découverte. Mais en fait, la « connaissance » n’est pas une conception précise : elle se confond avec l’« opinion probable », comme nous