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Page:Russell - The Problems of Philosophy, 1912.djvu/246

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risque d’être tué si nous nous limitons à des connaissances définitivement vérifiables.

De nombreux philosophes, il est vrai, ont prétendu que la philosophie pouvait établir la vérité de certaines réponses à ces questions fondamentales. Ils ont supposé que ce qui est le plus important dans les croyances religieuses pouvait être prouvé par une démonstration stricte. Pour juger de telles tentatives, il est nécessaire de faire un tour d’horizon de la connaissance humaine et de se faire une opinion sur ses méthodes et ses limites. Sur un tel sujet, il serait imprudent de se prononcer dogmatiquement ; mais si les recherches de nos chapitres précédents ne nous ont pas égarés, nous serons obligés de renoncer à l’espoir de trouver des preuves philosophiques des croyances religieuses. Nous ne pouvons donc pas inclure dans la valeur de la philosophie un ensemble défini de réponses à de telles questions. Ainsi, une fois de plus, la valeur de la philosophie ne doit pas dépendre d’un supposé ensemble de connaissances définitivement vérifiables à acquérir par ceux qui l’étudient.

La valeur de la philosophie est, en fait, à rechercher en grande partie dans son incertitude même.