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Page:Russell - The Problems of Philosophy, 1912.djvu/245

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celles qui intéressent le plus profondément notre vie spirituelle, qui, pour autant que nous puissions le voir, doivent rester insolubles pour l’intellect humain, à moins que ses pouvoirs ne deviennent d’un ordre tout à fait différent de ce qu’ils sont aujourd’hui. L’univers a-t-il une unité de plan ou de but, ou n’est-il qu’un concours fortuit d’atomes ? La conscience est-elle un élément permanent de l’univers, permettant d’espérer une croissance indéfinie de la sagesse, ou est-elle un accident transitoire sur une petite planète sur laquelle la vie doit finalement devenir impossible ? Le bien et le mal ont-ils une importance pour l’univers ou seulement pour l’homme ? De telles questions sont posées par la philosophie, et divers philosophes y répondent. Mais il semblerait que, que les réponses puissent être découvertes autrement ou non, les réponses suggérées par la philosophie ne sont aucunement vraies de manière démontrable. Cependant, aussi faible que soit l’espoir de découvrir une réponse, il appartient à la philosophie de poursuivre l’examen de ces questions, de nous faire prendre conscience de leur importance, d’en examiner toutes les approches et de maintenir vivant cet intérêt spéculatif pour l’univers qui