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Page:Russell - The Problems of Philosophy, 1912.djvu/83

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de quelle sorte de raison il s’agit, considérons un instant ce qu’implique réellement notre accointance avec des pensées particulières.

Lorsque j’ai l’accointance de « ma vision du Soleil », il semble évident que j’ai l’accointance de deux choses différentes l’une par rapport à l’autre. D’une part, il y a la donnée sensorielle qui me représente le soleil, d’autre part, il y a ce qui voit cette donnée sensorielle. Toute accointance, telle que mon accointance avec la donnée sensorielle qui représente le Soleil, semble manifestement être une relation entre la personne accointée et l’objet avec lequel la personne est accointée. Lorsqu’un cas d’accointance est un cas avec lequel je peux être en accointance (comme je suis en accointance à mon accointance avec la donnée sensorielle représentant le Soleil), il est évident que la personne en accointance est moi-même. Ainsi, lorsque j’ai l’accointance du fait que j’ai vu le Soleil, le fait entier dont j’ai une accointance est une « accointance-de-soi-avec-donnée-sensorielle ».

De plus, nous connaissons la vérité « J’ai l’accointance de ce point de vue ». Il est difficile de voir comment nous pourrions connaître cette vérité, ou