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ADDITIONS.

Trestuit tornaissent au gaaing
S’il i véissent nul mehaing[1].
Cirurgie, la vilenastre,
Se séoit lez .i. sanglent astre,
Qui moult amoit miex les descordes
Qu’il ne fist les gentiz concordes.
Boistes portoit et oingnemenz,
Et granz plentez de ferremenz
Por sachier les quarriaus des pances.

Moult avoit tost retaconnez
Les ventres qu’il vit baconnez :
S’est cele science des mains,
Mès ele a si hardyes mains
Qu’ele n’espargne nule gent
Dont ele puist avoir argent.
Je les tenisse por moult preus
S’il m’éussent gari des iex ;
Mès il cunchient mainte gent,
Que des deniers et de l’argent
Qu’il reçoivent de lor poisons
Font-il à Paris granz mesons.
De Toulete vint et de Naples.
Qui des batailles sont les chapes,
A une nuit la Nigremance[2],
Qui lor dist bien lor mésestance,
Que chascuns ait la teste armée
Qu’ele avoit garde en l’espée
Qu’en .i. quarrefor fist .i. feu.
Les .i. cerne entre chien et leu ;
Là ot .ij. deus chas sacrefiez


    littérature, vas inexhaustum litterarum ; ce qui rend difficile de décider auquel des deux l’auteur du fabliau fait allusion. En général, les auteurs de ce temps n’étant désignés, comme les deux dont nous venons de parler, que par le nom d’un édifice ou celui de leur ville natale ajouté à leur prénom, il n’est pas facile souvent de les distinguer entre eux.

  1. Les treize vers suivants n’existent pas dans le Ms. 1830.
  2. Ms. 1830. Var. A une nuit vint Nigromance.