Dedenz Mont-le-Héri entrèrent,
Et ne l’ firent pas por cremor,
Ainz le firent tout por l’amor
Qu’il voudrent le chastel avoir ;
Et de ce firent-il savoir,
Qu’il aiment les choses hautaines ;
Et Gramaire aime les fontaines.
Li auctor furent moult troublé
Qu’ensamble se sont assamblé,
Que l’arrière-ban atendoient,
Que dui chevalier amenoient.
Le primat d’Orliens et Ovide
Ramenoient en lor aïde,
X. m. vers de grant randon
Embrievez en lor gonfanon,
Qu’Ovide tessi[1] de ses mains
En l’essil où il fu du mains.
Marciacop[2] ou Martien[3],
Senèque et Anticlaudien[4]
Et dans Bernardins[5] li sauvages,
Qui connoissoit toz les langages
Des esciences et des ars ;
Cil ne venoit pas comme gars,
Ainz amenoit issi grant route,
Que la terre en couvri trestoute :
Etacet[6], Achiléidos,
Qui avoit fort pis et fort dos,
Menoit par devant soi les hez.
- ↑ Ms. 1330. Var. Choisi.
- ↑ Ms. 1830. Var. Maaracop.
- ↑ Marcianus Mineus Félix Capella, poëte du 5e siècle.
- ↑ Poëme composé au 13e siècle par Alain de Lille, à l’imitation de celui de Claudien sur Ruffin. Il acquit à son auteur le surnom d’Universel, et l’on disait :Sufficiat vobis vidisse Alanum.
- ↑ Poëte du 13e siècle, auteur d’un doctrinal en vers français que nous donnons dans notre Nouveau Recueil de Fabliaux.
- ↑ Ms. 1830. Var. Estace.