Page:Ryan - Les hommes du jour William Cornelius Van Horne, 1892.djvu/22

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l’observateur entrevoit sous l’enveloppe de cette nature sans prétention. Aussi, ne sera-ce nullement exagérer de dire qu’il a souvent accompli des choses étonnantes dans la divination des caractères des hommes.

D’après ce que je viens d’en dire, on s’apercevra qu’un esprit aussi richement doué des qualités qui commandent au succès et qui, à en juger d’après sa carrière, l’ont conduit à l’apogée du travail sagement dirigé vers l’accomplissement de grandes et nobles choses, on s’apercevra, dis-je, qu’il doit être mû par les principes de la plus parfaite philosophie. Et tel est le cas. Il semble avoir saisi le sens de la vie dans toutes ses acceptions et personne ne l’approche sans être profondément impressionné par sa force et sa pénétration mentales. En affaires, il est tout aux affaires. Dans la vie privée, c’est le plus gai compagnon, le meilleur et le plus gentil des hommes. Le succès ne l’a pas gâté, et ses fautes, quelles qu’elles aient pu être, ont dû provenir de nécessités inhérentes à la nature humaine qui — comme l’une de ses propres locomotives — marche vers ses destinées avec une précision, une vitesse et une force irrésistibles.

CARROLL RYAN.
Montréal, 19 novembre, 1892.


(Traduction de Joseph Marmette.)