Page:Ryner - Le Massacre des amazones, Chamuel.djvu/118

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bien-aimé l’exige, sa maîtresse ; mais elle ne sera pas sa femme. « Je n’ajouterai pas l’hypocrisie au péché, ne laisserai jamais légaliser ce qui reste illégitime devant un tribunal qui défie toutes les lois de ce monde. » Raoul se montre digne de l’héroïque sacrifice, en le refusant. Et Constance s’écrie, heureuse : « C’est à dater de ce moment que je crois, que je sais que tu m’aimes. Adieu ! » Et c’est fini. Les deux marionnettes ne seront plus rapprochées. Mme  Bentzon est trop intelligente pour que j’aie à lui apprendre que ce sublime est banal et faux jusqu’au ridicule. Elle alléguera peut-être qu’elle a une clientèle à satisfaire et des couronnes académiques à mériter. Je ne suis pas de ceux à qui ces circonstances paraîtront atténuantes.

Le cerveau de Jeanne France est, certes, bien incapable d’enfanter, et il n’est jamais sorti d’elle rien qui ressemble, même de très loin, à un livre. Mais ce cerveau est atteint d’une maladie désagréable qu’on situe généralement autre part et dont je croyais la vieillesse féminine exempte. Elle a laissé couler quarante-trois volumes, et le flux continue. J’ai étudié les flueurs recueillies par la Baronne de Langis. Voici le résultat de l’analyse : liquide blanchâtre, tirant parfois sur le jaune, presque insipide et presque inodore (légère fétidité