Page:Ryner - Le Massacre des amazones, Chamuel.djvu/136

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cette plaisanterie qu’il essaie de la renouveler vingt pages plus loin. Dans Mme O. Gevin-Cassal, un employé de chemin de fer vient d’annoncer la station Vanves-Malakoff. « Nini ouvrait des yeux tout ronds, car elle avait compris Œuf-à-la-coque. »

3o  Il y a deux histoires : l’histoire de la petite fille méchante que le malheur convertit ; l’histoire de l’enfant bien sage et débrouillard qui tire ses parents d’embarras innombrables et arrive à la fortune. Mais, en revanche, il n’y a qu’un idéal, le million ; qu’une récompense, le gain du million ; qu’une punition grave, la perte du million.

Quel parti chaque institutrice tire-t-elle de ces éléments invariables ?

Mme O. Gevin-Cassal écrit avec une abondance facile. Il ne lui manque ni les banales élégances, ni l’émotion larmoyante. Elle sait l’art de délayer en trois cents pages les aventures et les mésaventures de la petite fille méchante dont l’infortune fait une perfection et une institutrice en attendant le mariage riche qui la récompensera. Outre le respect de l’argent, elle enseigne l’amour filial, le patriotisme, la docilité surtout, et que railler est bien vilain. Son plus gros livre, Histoire d’un petit exilé, constitue, m’écrit-elle, « le tome I