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le massacre des amazones.

de nombreuses virgules de Mendès. Elle fait, presque aussi bien que sa vieille, du romantisme mignard et de la rêverie précieuse. Elle se tortille dans les mêmes efforts, amusants d’être presque gracieux, — car ils ne se tendent pas outre mesure, trop sûrs du succès, — plus amusants d’être impuissants et satisfaits. Elle ne réussit pas plus mal que Catulle, parmi le cliquetis des antithèses, la clownerie métaphysique. « Nous fûmes créés avec de la déité et avec de la terre, périssables et immortels, voués à tous les anéantissements pour toutes les renaissances, et, pour toutes les impuissances, à l’exaltée aspiration d’une infime parcelle de divinité avide de réatteindre le Tout qui ne fut pas diminué d’elle ». Cet amphigouri vient-il de monsieur ou de madame ? Au Journal, où la signature de monsieur a plus de valeur commerciale, ça serait du Catulle Mendès. A la Fronde, feuille uniquement « rédigée par des femmes », c’est de Mme Catulle Mendès.

Le dernier livre de Mme Dieulafoy est la Constance de Bentzon retournée. Ici, c’est le jeune premier qui est catholique convaincu et l’amoureuse qui est divorcée. Ils ne s’épousent pas, vous pensez bien. Mais ils s’épousent presque et, pour empêcher la terrible Déchéance, il faut que la sœur du jeune premier meure,