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le massacre des amazones.

une âme, une flamme frêle et vivante. Mais j’attends, impatient, la femme au grand cœur qui, ayant souffert par l’amour, le maudira avec la noble éloquence de Vigny. Comme le poète, elle aura tort devant la réflexion équitable, raison devant notre émotion.

Ce sont encore des façons de frondeuses qu’on trouve à la Vie Parisienne et nulle part mieux qu’en ce chapitre je ne pourrais étudier le sourire de Marni ou le ricanement de Marie-Anne de Bovet et dresser la notice nécrologique de feu le rire de Gyp.

Gyp (comtesse de Martel de Janville, en littérature). Née le (soyons discret), morte à Lyon le 24 juin 1894. Longtemps la vie de la Vie Parisienne, la gaieté spontanée de ce triste endroit où trop de gens essaient de rire sans y parvenir et font de l’esprit pour le seul résultat de mieux montrer leur sottise. De son vivant, eut de la finesse, une certaine grâce canaille, une élégance en dehors des règles et des habitudes, faite de hardiesse et de nonchaloir : fut un charme original. A laissé deux enfants. Bob était bien amusant quand il était petit : ses étonnements et ses précoces compréhensions, également embarrassants pour son pauvre abbé, nous disaient de façon piquante les incohérences de la vie sociale. Bob vieilli a perdu sa verve, des-