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les frondeuses.

sine des images plus ridicules que caricaturales et trouve parfois un mot lourd de recherche. Paillette nous intéressa aussi par ses révoltes brusques, par son féminisme informulé. Sa figure et son papotage n’avaient que la beauté du diable. Elle a perdu esprit et fraîcheur. Ses instincts naïfs de petit animal égoïste et gracieux s’expriment aujourd’hui en une philosophie qui a tout le pédantisme lourd de la légèreté voulue. Son anti-sémitisme l’empêche de signer à la Fronde, mais elle doit y écrire sous quelque pseudonyme.

Gyp, très malade de l’abandon de ses enfants, a vivoté quelque temps de M. Carnot. Le couteau de Caserio l’a achevée.

Sur sa tombe pousse presque chaque mois un champignon sans saveur que les éditeurs vantent dans les échos des journaux et que Drumont admire parce qu’il espère en empoisonner Israël.

Quoique depuis sa mort elle ait autant d’esprit que M. Pierre Véron, ses inepties posthumes ne feront pas oublier sa verve d’autrefois, et En ballade, Sportmanomanie ou le Journal d’un grinchu n’empêcheront pas de relire ce frêle chef-d’œuvre, le Petit Bob.

Marni a débuté dans le genre « vie parisienne » en échangeant avec Maurice Donnay des Dialogues des cour-