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les frondeuses.

seconde version a moins de verve que la première, la troisième est plus ennuyeuse que la seconde.

Elle n’a que deux personnages. D’abord elle, sous des noms divers : une fille garçonnière, paradoxalement cynique, et qui espère étonner toujours en rabâchant éternellement les mêmes agressions. Et puis le contraire d’elle, celle dont elle rit, la petite oie sentimentale qui fait, à force de sentiment, toutes sortes de sottises et même toutes sortes d’inconscientes vilenies. Le troupeau des scandalisées manque de vie, absolument, ainsi que les hommes qui traversent la platitude de ces anecdotes et de ces philosophailleries.

Voulez-vous connaître quelques-uns des noms dont elle étiquette ses marionnettes. La collection vaut bien celle d’Armand Sylvestre, l’inepte papa de Lekelpudubec. Dans le salon de Marie-Anne de Bovet, « le président de Vielmanyère, cette vieille panne de Beurrans, Mme de Poulquipon » et ses six enfants, « Mme de la Gardemeur, la femme du général », des héritières comme « Gisèle de Grossac » et « Yvonne de Lescarcelle », et deux braves marins, « le commandant Dartimon, l’amiral de Beaupré » causent du « mariage de Mme de Foljambe avec M. de Latour-Quicrac ».