Page:Ryner - Le Massacre des amazones, Chamuel.djvu/219

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arrivée à n’importe qui, Mary Summer elle-même l’eût trouvée sans intérêt. L’événement était digne tout au plus d’être conté en une colonne de journal. Il y avait là, à la rigueur, une nouvelle pour la Fronde, non un volume pour Lemerre. Malgré les quelques perles qu’il laisse apercevoir, j’ai trouvé le bâillement interminable.

François Deschamps a eu l’idée intéressante d’une « série d’études sur la bourgeoisie commerçante de Paris pendant ce siècle ». Au Coq d’or dit le commerce sous le Directoire. Au Plat d’étain nous le fait connaître sous la Restauration. Au Lys d’argent, sous Louis-Philippe. Au Fil de soie l’étudiera sous le second Empire, et Au Balcon fleuri chantera le commerce actuel.

François Deschamps n’a aucune des qualités vigoureuses qu’exigeait cette grosse entreprise, mais elle a des mérites souriants. Ses livres sans vérité et sans profondeur ne nous renseignent pas sur des mœurs spéciales et sont bien impuissants à faire revivre une époque. On peut leur trouver de la distinction et de la race, si l’on entend par là qu’ils rappellent aimablement des romans anciens. L’histoire d’un amour pur auquel s’opposent les parents et qui finit par triompher remplit presque complètement chaque volume. La place qui reste est occupée par des enfants trouvés qui,