Page:Ryner - Le Massacre des amazones, Chamuel.djvu/218

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Mary Summer, deux fois nommée, a eu l’ingratitude de vouloir blaguer ces bons immortels. Mais elle a trop de snobisme pour s’amuser de choses aussi respectables : on la sent toute tremblante de son audace et si éblouie de ce dont elle s’efforce de sourire… Quoi qu’en dise Augustin Filon, frère de l’auteur, le Roman d’un Académicien n’est que d’intention « un impertinent petit livre ». Il me paraît, ce brave Augustin, pauvre d’esprit plus encore que sa sœur et plus qu’elle désireux d’étaler ses misérables richesses. Écoutez-le madrigaliser. Le xviiie siècle, dit-il à Mary, « tu l’as attrapé, comme une rare et subtile maladie d’esprit qui vaudrait mieux que la bonne grosse santé. Ne dit-on pas que la perle est une maladie de l’huître ? » Sans doute, il croit entendre des rires moqueurs, car il ajoute, agressif : « Et nous connaissons tant d’huîtres, chère sœur, qui se portent bien. » Il serait cruel de commenter ces jovialités d’être trop bien portant.

Mary Summer n’est pas bien malade non plus ; seulement elle s’orne de perles fausses. Voici la plus belle : « Ces larmes furent l’étincelle qui embrase la poudre. »

Le petit livre naïf est beaucoup trop long. Si l’aventure de cet immortel qui fut aimé et resta froid était