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une pointe en franco-russie.

des femmes presque spirituelles qui papottent presque ivres. Dans Camée ou dans Cécile Cassot ils effarent par la platitude de leur fantaisie et l’ordinaire de leur imprévu. Comment s’intéresser à des marionnettes dont les gestes sont si gauches, si mesquins et mous, si dépourvus de signification ?

Madame Tola Dorian, qui est Slave, a essayé de nous expliquer sa race. Des nouvelles peu lisibles, commentées d’une prétentieuse préface, veulent nous dire l’Ame slave, et on nous promet d’autres nouvelles qui étudieront les chevaux russes. Car madame Dorian a cette élégance cosaque d’aimer littérairement le cheval. Elle nous informe que son dernier petit livre, Félicie Ariescalghera, fut écrit au « chalet des chevaux ». Je lui ferai sans doute plaisir et j’accomplirai un devoir en posant la candidature à la gloire du vers où nous émeuvent simultanément


Les sanglots des Christs… le mutisme des chevaux.


Nous ignorons encore le secret des discrets chevaux russes, et il faut nous contenter des révélations sur l’âme slave. Or l’âme slave, — la préface nous l’affirme et les nouvelles croient nous le démontrer, — l’âme slave, c’est de l’eau. Marguerite Poradowska, se souvenant