Page:Ryner - Le Massacre des amazones, Chamuel.djvu/75

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quelque symbole sully-prud’hommesque. Elle est d’autant plus coupable qu’elle sent ce qu’a de ridiculement prosaïque son effort d’« enchâsser des pensées dans des vers : »


Hélas ! mes durs sonnets les tiennent oppressées ;
Elles perdent en eux leur sève et leurs senteurs.


Elle continue pourtant à chanter, inharmonieuse, « l’homme, astre humble »,


L’atome obéissant aux forces despotiques.



et,


Dans l’organisme obscur la cellule captive.


Elle met Darwin en alexandrins, rime richement une tardive chronique sur la déesse Raison ou nous apprend en un quatorzain que l’Histoire n’a pas rempli toute sa mission quand elle nous a montré « d’une plume fringante » les événements extérieurs, mais qu’elle doit encore, très grave, s’efforcer d’en déterminer les causes.

Cette endormante philosopheuse est une femme : elle a publié des vers d’amour auxquels, malgré leurs défauts pédantesques, je trouve parfois une demi-saveur de sincérité et de charme. Je suis même tenté de croire que la froideur des dissertations philosophiques