rôle, toi qui répètes les rythmes du mauvais poète César, tu t’irrites quand un homme parle et trouble ta ridicule représentation. Car tu ne sais ni répondre aux hommes ni même entendre ce qu’ils disent.
Orgueilleux, Sais-tu bien que j’ai souvent l’honneur de converser avec César ?
Ton César n’est pas un homme.
Pas un homme ? Lui qui peut te tuer !
Un tigre aussi peut me tuer, et aussi un rocher qui roule.
Le rocher et le tigre n’entendront point tes supplications. Mais César est une divinité généreuse qui exauce parfois les prières. Et il peut te faire du bien comme te faire du mal.
Rien ni personne ne peut me faire du bien ou me faire du mal. Seul je puis me donner les vrais biens ou m’en priver.
Il me semble que tu ne t’es pas donné jusqu’ici de grandes richesses…
C’est que les richesses ne sont pas des biens.
Les richesses procurent des biens nombreux. En ce moment, tu ressembles à l’insensé qui dirait : « Jupiter, père des dieux, n’est pas un dieu. »