Ô mauvaise foi des imbéciles…
L’esprit de Porcus est un peu simple pour comprendre Épictète.
Je ne dis que des choses très simples. La sottise même de Porcus pourrait me comprendre ; mais ses passions font, autour de ses oreilles, un bruit tumultueux.
Tout à l’heure, Félicion a dit du mal des lois. Et tu as parlé comme lui, ou presque. Pourtant Socrate est mort pour obéir aux lois.
Socrate est un héros. Il n’eût pas exigé que Criton montrât le même courage dans les mêmes circonstances.
Qu’en sais-tu ?
L’homme fort ne jette pas sur les épaules du faible le lourd fardeau dont il se charge lui-même.
Mais ces lois que tu injuries, Socrate les aima jusqu’à mourir pour elles. La mort de Socrate blâme les paroles d’Épictète.
Platon a prêté à Socrate des pensées plus platoniciennes que socratiques. Vous savez le mot du maître touchant les premiers dialogues du disciple : « Combien de choses ce jeune homme me fait dire auxquelles je n’ai jamais songé ! »