Je voudrais essayer de consoler Félicion et Serena. Je crois que pour Serena je ne réussirai point ; mais Félicion peut-être m’écoutera.
Parle, ô mon maître.
Tous les éléments de l’univers se tiennent par d’ineffables liens. Non seulement il y a une fraternité entre les hommes, mais il y a une parenté entre les hommes, les dieux et les choses. Les dieux sont les âmes des choses. Si, comme l’affirme Historicus et comme Félicion le soupçonne, nous pensons différemment selon les temps, les pays et les circonstances, nous sommes les âmes des circonstances, des pays et des siècles. Les dieux sont les âmes des choses qui durent ; nous sommes les âmes des choses qui passent ; nous sommes des dieux mortels.
Nous sommes les seuls dieux.
Nous sommes les fils de Dieu.
Consentir avec amour à l’ordre du monde, n’est-ce pas connaître pratiquement le monde ?
Que dis-tu ?
Il y a plusieurs méthodes. Mais toutes celles qui sont bonnes donnent les mêmes résultats. Platon cherche la vérité et cepen-