pratiquant non sans quelque intérêt immédiat l’oubli des injures, proclame « prophète en son pays. »
L’abbé Delfour est un tout petit commerçant qui prétend s’être fait une spécialité de la « critique catholique. »
D’après l’abbé Delfour, le critique est surtout un « informateur littéraire », un reporter spécial, qui, pour nous dispenser du voyage, va voir ce qui se passe dans les livres. Sans lui, nous serions souvent « engagés dans des conversations embarrassantes. » Heureusement, il nous permet de tenir notre place en société et de dire notre mot, « un mot juste, sensé, pratique », sur des choses que nous n’avons point lues. Il continue ce précieux père Mestre qui nous permit de passer le bachot sans ouvrir « nos auteurs ». Grâce à lui, nous avons la « satisfaction », sans jamais prendre la peine de connaître ce dont il s’agit, d’en « tirer une leçon morale, chrétienne, intéressante et substantielle ».
La leçon arrive toujours, en effet, gauchement amenée, peu fondue avec la « critique »