Page:Ryner - Prostitués, 1904.djvu/160

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et les anecdotes qui la doivent faire passer. Ce brave homme fourre du christianisme dans la littérature des autres, comme Jules Verne enveloppe de la science dans du roman. Mais les catholiques sont aussi malicieux que les enfants : ils lèchent le sucre qui est dessus et ne touchent pas à l’amertume centrale de la pilule.

Parfois M. Delfour cesse de conter ou de sermonner et essaie de juger comme un critique qui ne serait ni un simple informateur, ni un catéchiste. Il lui faut alors un modèle : il a choisi Sarcey. Souvent il pastiche, avec un respect familier, celui qu’il appelle encore « l’oncle ». Pour lui aussi, « français » est le mot qui manifeste la plus haute admiration. Mais, au lieu de battre la grosse caisse devant l’esprit si français, — hélas ! — de M. Gandillot, ce bon prêtre vante « les enseignements précis et très français du catéchisme ». J’espère qu’en son prochain volume, M. Delfour découvrira que Jésus est né à Paris ou à Nîmes.

Pour nous faire prendre patience, il découvre aujourd’hui que Veuillot — dont personne, certes, ne nie plus le talent volontaire et vigoureux — est « un homme de génie » et « le plus grand