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Eu mal aux dents un jour qu’il ventait un peu fort ;
Et faire là-dessus une fade élégie,
Ce n’est pas que M. Charles-Brun bannisse du vers toute émotion.
Mais nous l’aimons qui soit légère et de bon goût.
Il veut
Peindre des sentiments que nul ne pense avoir,
Raffiner sa couleur et compliquer sa tâche.
Raffiner sa couleur et compliquer sa tâche.
Il veut surtout « chercher aux parfums des sens cachés » ; et il nous chante « le poème des parfums ».
Ce raffiné méprise « les formes arrêtées. » S’il admet les couleurs, il ne consent à voir que les plus pâles et il les pâlit encore d’allitérations mièvres. Pour qu’il daigne regarder une fleur, il faut qu’elle soit
Pâle éperdument de chères pâleurs
et une jeune fille ne le troublera que par une « pâleur divine » sœur de la pâleur des lys.
À vrai dire les nuances les moins vives lui sont encore trop brutales :
… Sans me prendre au charme des couleurs
C’est grâce à leurs parfums que j’ai chéri les fleurs.
C’est grâce à leurs parfums que j’ai chéri les fleurs.