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CHAPITRE X


Les Sociales.


Cette affaire Dreyfus[1] est un vomissement. Je ne parle pas des bourreaux et de leurs aides, ni des hommes politiques, ces lâches professionnels : un pareil tas d’immondices est au-dessous de la parole. Mais, dans le bataillon même des sauveteurs, un seul homme s’est révélé : Picquart. Quand on a salué celui-là, il ne reste qu’à tourner le dos aux autres ou à sourire de pitié.

Le protagoniste du drame, Alfred Dreyfus,

  1. Ces lignes furent publiées dans la revue Les Partisans en mars 1901, au moment où paraissait La vérité en marche. Je les reproduis sans modification, mon opinion n’ayant pas varié. Aujourd’hui ne peut rien sur hier et la mort de Zola n’a rien changé à la vie de Zola, n’a enlaidi ou embelli aucun de ses gestes.