Aller au contenu

Page:Sébillot - Contes de terre et de mer.djvu/143

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

La serviette ne bougea pas, la table ne se dressa pas toute servie. Le bonhomme cria encore trois ou quatre fois : « Serviette, déplie-toi ; » mais il ne voyait rien venir, et sa femme se moquait de lui.

— Norouâs m’a attrapé, dit-il ; mais cette fois je vais le tuer.

Il prit son bâton et se mit en route ; il alla coucher dans le même hôtel, et dit à l’hôtesse :

— Je vais tuer Norouâs ; le coquin m’avait donné une serviette qui n’avait de la vertu que pour deux fois seulement.

— Ne manquez pas, répondit l’hôtesse, de repasser par ici.




Le lendemain, de bon matin, il se mit en route, et quand il fut arrivé au haut de la montagne, il se mit à crier :

— Gros coquin de Norouâs, la serviette que tu m’as donnée n’avait de vertu que pour deux fois. Norouâs, rends-moi mon lin !