Page:Sébillot - Contes de terre et de mer.djvu/88

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— Apportez-nous, s’il vous plaît, une gâche.

Puis il se remit à la besogne, et son maître et lui continuèrent leur sillon commencé ; quand ils l’eurent achevé, ils trouvèrent au bout un beau pain enveloppé dans une serviette bien blanche :

— En mangerons-je, de la gâche aux fées ? demanda le bonhomme Maraud.

— Oui, répondit le domestique, elle est trop belle pour ne pas lui faire honneur en la goûtant.




— Commence par l’entamer, toi, dit Maraud ; je ne veux pas en manger le premier.

Ils coupèrent chacun une tranche dans le pain des fées qui était tout beurré, et bon comme un gâteau ; ils le trouvèrent à leur goût, puis ils eurent soif, et crièrent :

— Apportez-nous maintenant à boire, s’il vous plaît.