Mais, quand ils les coupèrent, ils s’aperçurent qu’elles étaient remplies de poils, que les fées y avaient mis parce que Maraud ne leur avait pas parlé poliment :
— Vieille sorcière, s’écria le bonhomme ; si tu te moques de moi, j’en ai autant à ton service ; viens prendre ta galette et la remporte.
Ils commencèrent un autre sillon, et, quand il fut achevé, les galettes remplies de poils avaient disparu.
Il y avait au village de la Baillie une femme qui était restée veuve avec sept enfants, et elle avait bien du mal à leur gagner du pain. Elle entendit parler de ce qui était arrivé au bonhomme Maraud ; et elle y songeait souvent.
Un jour qu’elle était sur la grève à ramasser des coques[1], elle pensait en elle-même :
— Comment ferais-je bien pour empêcher mes pauvres enfants de mourir de faim ? Si j’allais à la Houle des fées, peut-être qu’elles
- ↑ Bucardes comestibles.