Page:Sébillot - Contes des landes et des grèves.djvu/117

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Celle-ci, qui se promenait près de sa maison, demanda au prince :

— Tuez-vous beaucoup de gibier, beau chasseur ?

— Oui, répondit-il.

— Si vous voulez me suivre, je vais vous conduire dans un endroit où il y a de belles perdrix.

Le prince accepta, et suivit la vieille, qui paraissait avoir plus de mille ans, tant elle était ridée. Il tua beaucoup de perdrix, et quand sa chasse fut finie, il alla chez la vieille fée et lui offrit une partie de son gibier. Elle accepta, mit les perdrix à cuire et ils firent un bon repas.

Mais quand elle pensa que son mari allait revenir, elle dit au chasseur de se cacher dans un trou qui était creusé sous terre.

En entrant, le Sarrasin dit : « Je sens la chair fraîche » !

— Bah ! répondit la femme, ce sont nos cochons que tu sens.

— Non, dit-il, je sens la chair fraîche, et si tu ne me dis pas où elle est, je vais te tuer.