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Page:Sébillot - Contes des landes et des grèves.djvu/118

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Elle eut peur et finit par avouer qu’elle avait donné asile à un beau chasseur. Mais elle le supplia de ne pas le manger, et il consentit à le laisser vivre.

La vieille sorcière de fée était soupçonneuse ; elle voulut savoir si le prince n’avait pas quelque secret magique. Le lendemain, elle lui dit :

— J’ai obtenu votre grâce ; mais je veux que pour ma peine vous abattiez tous les arbres de la forêt avec cette hache.

La hache était en bois : le jeune homme la prit et se rendit dans la forêt ; mais au premier coup elle se cassa, et il se mit à pleurer, ne sachant comment faire.

Le Sarrasin avait une fille qui trouvait que le jeune homme avait bonne mine ; elle vint à l’endroit où il était et lui dit : « Hé bien, fils de roi, comment vas-tu faire ? Si tu veux me promettre de m’aimer toujours et de ne m’abandonner jamais, je vais te sauver la vie ».

— Je le promets, répondit le prince.