Page:Sébillot - Contes des landes et des grèves.djvu/151

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

une tasse d’argent, une coupe de vin et une belle fériole[1]. Le bonhomme dit :

— C’est peut-être pour notre peine d’avoir arrangé la pelle que la fée nous donne cela.

Ils mangèrent et burent de bon appétit, puis ils ramassèrent l’argent ; mais la coupe plut tant au petit garçon qu’il la mit dans sa poche sans que son père s’en aperçût, et ils continuèrent à guéretter. La fée se mit à leur crier :

— Rends-moi ma coupe ! Mais les deux « herqueliers » n’entendaient rien. Tout à coup, ils ouïrent un petit bruit, et le bonhomme dit :

— Bourde (arrête) un peu là, gars.

L’enfant s’arrêta, et ils prêtèrent l’oreille pour mieux entendre la voix. La fée répéta encore :

— Rends-moi ma coupe !

Le bonhomme se mit à murmurer, et il demanda à son fils s’il ne l’avait pas vue. L’enfant répondit que non ; mais le père vit

  1. Miche.