Page:Sébillot - Contes des landes et des grèves.djvu/188

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au capitaine la permission de retourner à bord.

— Fais comme tu voudras, dit le capitaine.

Le novice fut très content d’être relevé de quart, et il sauta dans le canot qui avait amené le rat à bord. Quand les Chinois, qui sont les plus voleurs du monde, virent le novice aller à terre, ils se dirent :

— Voilà le gardien du navire qui va à terre, montons à bord tandis qu’il n’y a personne. Nous pourrons voler quelque chose, et avoir de quoi faire la noce.

Les Chinois arrivèrent le long du navire dans leur canot ; ils l’amarrèrent, et se préparèrent à monter. Mais au moment où ils mettaient le pied sur l’échelle, ils reçurent un seau d’eau sur le dos, et des coups de bâton sur la tête.

Comme ils croyaient qu’il n’y avait personne à bord, ils furent bien surpris, mais quand ils virent le gros rat qui marchait sur deux pieds, et prenait des cailloux pour les leur jeter, ils crurent que c’était le diable en per-