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Page:Sébillot - Contes des landes et des grèves.djvu/289

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Il ne trouva point à vendre sa marchandise, qu’il remporta en disant :

— La foire n’était pas bonne pour les chats ; mais il parait qu’elle était bonne pour la honte, puisque tout le monde me demandait si j’en avais.

À quelque temps de là, le recteur qui avait du monde à dîner envoya son garçon chercher des huîtres.

En revenant avec son panier au bras, il rencontra un chasseur qui lui demanda ce qu’il portait.

— Ma foi, dit-il, ce sont de drôles de bêtes que mon maître m’a dit d’aller lui chercher.

— Te les a-t-on données avec les boyaux ?

— Oui.

— Ah ! mon pauvre garçon, on s’est moqué de toi ; mais je vais les étriper, moi.

Il ôta effectivement le dedans des huîtres et lui donna les écailles ; le domestique alla les porter à la cuisinière.

— Où avez-vous pris cela ? dit-elle, sur quelque tas de fumier ?