Page:Sébillot - Contes des landes et des grèves.djvu/290

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Non, répondit-il ; mais j’ai été bien heureux de trouver en route un brave monsieur qui les a étripées.

Peu après, le chasseur qui venait dîner au presbytère, entra, et le domestique lui dit :

— Ah ! monsieur, c’est notre servante qui est sotte ! elle prétend que j’ai pris ces petites bêtes sur un tas de fumier. Je sais bien que ce n’est pas vrai, puisque vous avez eu l’obligeance de leur ôter les tripes.

En entendant cela, le chasseur se contracta la bouche et dit :

— Celui qui t’a aidé avait-il la bouche de travers ?

— Non, monsieur.

— Alors ce n’est pas moi.


(Conté en 1878, par Constant Joulaud, de Gosné).